La fin des agences traditionnelles ? À Genève, un autre modèle d’exécution voit le jour.
Découvrez pourquoi 80 % des produits digitaux échouent… et comment éviter de cramer 100 000 CHF inutilement. Bumps, agence tech à Genève, partage sa méthode pour valider, construire et lancer un produit qui trouve son marché.

Mars 2023. Une startup genevoise dans le secteur du bien-être numérique signe avec une agence locale.
L’objectif : lancer une plateforme en ligne pour aider les entreprises à mieux gérer la charge mentale de leurs employés.
Trois mois plus tard, le produit est en ligne. Le design est soigné. Le code est propre. Mais le dashboard est vide. Aucun utilisateur actif. Aucune traction. Aucun feedback.
Ils ont tout fait dans l’ordre : brief, benchmark, wireframes, dev… Mais ils ont oublié une chose essentielle : tester si quelqu’un en voulait.
“On a dépensé 120 000 CHF… et personne ne l’utilise.”
Pendant longtemps, travailler avec une agence, c’était rassurant. Un devis bien présenté, une équipe attentive, des maquettes qui font joli sur Figma. Et puis… trois mois plus tard, un produit qui ne décolle pas. Zéro traction. Zéro apprentissage. Juste un projet de plus dans le cimetière des idées mortes-nées.
À Genève comme ailleurs, cette scène se répète. Pas parce que les porteurs de projet (entrepreneur, chef de projet, directeur de pôle innovation) sont mauvais. Mais parce que le système est mal pensé. Parce qu’on commence par construire, sans jamais vraiment se demander si quelqu’un attend ce qu’on est en train de créer. Parce qu’on confond livrable et valeur.
Pourquoi les agences classiques échouent (même quand elles font bien leur boulot)
Le problème n’est pas toujours visible au départ. Vous avez un besoin, elles vous proposent un cahier des charges. Vous avez un budget, elles vous proposent des maquettes. Et dans ce processus très “professionnel”, on oublie une chose essentielle : le marché s’en fout de votre cahier des charges.
Aucune discussion sur la valeur perçue. Aucun test d’acquisition. Aucune friction réelle avec des utilisateurs potentiels. On se concentre sur ce qui doit être “livré”, pas sur ce qui doit être “validé”.
Prenez dix agences digitales genevoises.
Posez-leur cette question : “Quand vous construisez un produit, à quel moment savez-vous qu’il y a un vrai marché ?”
La majorité vous parlera :
- D’ateliers de co-création,
- De workshops personas,
- De maquettes validées en interne.
Mais aucune ne parle de test réel. Aucune ne parle de mails collectés. De landing pages testées. De budget évoqué par un prospect. De courbe de rétention. De taux de réponse sur un cold message.
Pourquoi ?
Parce que ce n’est pas ce qu’elles vendent. Elles vendent du temps. Du design. Du développement. Des livrables. Elles ne sont pas construites pour remettre en cause votre projet. Elles sont construites pour le livrer, qu’il soit pertinent ou pas. Elles vendent des jours. Pas du résultat. ****
Le marché ne donne pas son avis dans un Miro. Il s’exprime avec des clics, du temps passé, un paiement. Et si vous construisez sans lui parler, vous vous exposez à un risque massif : celui de bien faire… pour rien.

On a voulu faire autrement. Voici notre méthode.
Étape 1 — Cadrer le problème, pas la solution
Les deux premières semaines ne sont pas là pour “préparer la prod”. Elles servent à désapprendre. À sortir du fantasme. À comprendre pourquoi les gens achèteraient. Ou pourquoi ils n’achèteraient pas.
On interroge vos cibles. On creuse leurs mots. On décode leurs frustrations. On scanne ce que le marché montre déjà : forums, Reddit, Amazon reviews, TikTok, classements Google.
On construit avec vous un plan testable, pas un plan produit.
Un test qui peut vivre avec peu de ligne de code. Avec une promesse claire, un angle différenciant, et un early signal à capter.
Si on ne voit aucune lumière dans ce brouillard, on ne part pas.
D’ailleurs, cette phase dure en général une semaine — que l’on offre gratuitement.
Car à ce stade, vous êtes encore prospect, et nous aussi, on veut être sûrs qu’il y a quelque chose à construire ensemble.
Étape 2 — Provoquer une réponse du réel
Avant le back-end, avant la base de données, avant la logique métier : on construit l’illusion d’un vrai produit.
Pourquoi ?
Parce que dans 90 % des cas, ce qui fait la différence, ce n’est pas la techno — c’est la façon dont vous vous adressez à votre utilisateur.
Alors on soigne la façade :
- Une landing ultra claire, bien designée.
- Un tunnel qui donne envie de cliquer.
- Un produit qui a l’air prêt, même si tout se joue encore en coulisse.
Derrière, c’est parfois du bricolage.
- Le formulaire qui alimente un Notion.
- Le “paiement” qui est en fait une prise de contact.
- L’onboarding qui passe par un Zapier ou une Google Sheet.
Mais ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est la réaction du marché.
Est-ce que des gens arrivent ? Est-ce qu’ils comprennent ? Est-ce qu’ils s’inscrivent, posent des questions, demandent un accès ? Est-ce qu’ils veulent acheter ?
Si la réponse est non, on sait qu’on a un problème de promesse. Si la réponse est oui, on a déjà des signaux à amplifier.
On n’a pas besoin d’un moteur de Formule 1 pour savoir si quelqu’un veut monter dans la voiture.
Et ça, ça nous évite de perdre 3 mois et 100k CHF à construire dans le vide.
Étape 3 — Construire juste assez , juste à temps
Le développement ne commence que quand on sait quoi construire et pourquoi.
On entre en sprint court, avec un backlog vivant et priorisé chaque semaine.
On ne livre pas “ce qui était prévu” : on livre ce qui sert maintenant.
Chaque feature passe un filtre simple :
- Est-ce qu’elle débloque une vente ?
- Est-ce qu’elle permet d’apprendre ?
- Est-ce qu’elle fait revenir les utilisateurs ?
Le reste est mis de côté. Parfois temporairement, parfois définitivement.
Mieux vaut une feature qui fonctionne en prod qu’un module complet qui ne sera jamais utilisé.
Côté stack, on va vite et proprement : React, Supabase, Tailwind, GitHub Projects.
On code ce qui doit être custom, on automatise ce qui ne l’exige pas.
Étape 4 — Vendre pendant qu’on construit
Un produit qui se construit sans utilisateur en face est un produit qui dérive.
Chez nous, la V1 est conçue pour être testée en situation dès les premiers jours.
Pendant qu’on développe, on pousse les canaux d’acquisition :
- Ads ciblées sur la promesse validée,
- Cold outbound avec landing personnalisée,
- SEO ou content si la stratégie le justifie.
Objectif : avoir des utilisateurs en main avant même la fin de la V1.
Ce sont ces retours terrain qui pilotent la suite :
- Le bon pricing,
- Le bon mot,
- Le bon timing.
Étape 5 — Scaler ce qui marche. Jeter le reste.
À la fin, on ne regarde pas la roadmap. On regarde la réalité :
- Quelles features apportent du cash ?
- Quelles features font revenir les users ?
- Quelles campagnes ramènent du trafic ?
Tout le reste, on le coupe.
On nettoie. On affine.
Et si le modèle est solide, alors on vous accompagne pour lever, structurer, recruter, scaler. Mais toujours dans le même esprit : pas de gras, pas de poudre aux yeux.

Ce que ça change à Genève (et ailleurs)
À Genève, les agences fonctionnent encore sur le modèle ancien. Vous payez un devis. Vous attendez 3 mois. Vous priez pour que ça marche.
Nous, on veut renverser la logique : vous venez avec une idée et une envie forte. Et ensemble, on regarde si ça peut devenir un vrai business.
On ne vend pas des slides. On ne vend pas du design.
On vend une méthode pour que vous sachiez si ça vaut le coup de tout miser ou pas.
Et quand on mise avec vous, c’est parce qu’on y croit vraiment.
C’est pour ça qu’on a refusé des projets “rentables”. Et qu’on a choisi d’accompagner ceux qui avaient une vraie chance de changer la donne.
Comment bien choisir une agence digitale aujourd’hui ?
Il existe des centaines d’agences. À Genève, en Suisse romande, ailleurs. Elles ont toutes un beau site, des références bien rangées, une équipe sympa. Alors comment choisir ? Comment éviter de perdre du temps (et de l’argent) dans un projet qui ne décolle pas ?
Voici 3 questions simples à vous poser avant même de demander un devis :
1. Quel est votre enjeu principal à court terme ?
Il ne faut pas tout mélanger. Chaque agence a ses forces — à vous de savoir ce dont vous avez besoin là, maintenant.
- Vous cherchez à accélérer l’acquisition en ligne (Meta Ads, SEA, cold…) ? → Simba Digital
- Vous voulez travailler votre présence sur Google avec une refonte SEO + contenu ? → Flash Design
- Vous devez créer un produit digital from scratch ? App mobile, web app, plateforme SaaS ? → Bumps
- Vous avez besoin d’un repositionnement de marque, d’un territoire, d’une plateforme de marque forte ? → Polomarco
- Vous cherchez une équipe créa + média pour une campagne ciblée ? → DARE
Une bonne agence commence toujours par refuser ce qu’elle ne sait pas bien faire.
2. Avez-vous besoin d’exécution ou de conseil stratégique ?
- Si vous savez déjà exactement quoi faire et comment le faire, vous avez besoin d’une agence d’exécution rapide, qui code, design, rédige ou filme sans poser trop de questions.
- Si vous avez une idée, une intuition ou une vision floue mais besoin de clarifier, de prioriser, d’évaluer le potentiel… alors cherchez une agence qui vous challenge. Une agence comme Bumps, par exemple.
L’erreur classique : payer une agence pour faire ce que vous n’avez pas encore structuré. Résultat : perte de temps, d’argent, et de motivation.
3. Quel niveau d’implication attendez-vous ?
C’est LE point souvent oublié. Certaines agences livrent. Point.
D’autres s’impliquent. Elles :
- challengent la vision produit,
- adaptent le backlog chaque semaine,
- itèrent avec vous sur le pricing, l’acquisition, la rétention,
- et parfois… vous disent non.
Par exemple Bumps, n’est pas là pour livrer des specs figées. Elle travaille avec vous, pas pour vous. Et ça change tout.
Astuce : dans le doute, testez une agence sur un micro-sujet.
1 landing page, 1 prototype, 1 sprint d’analyse.
Vous verrez vite la différence entre un vrai partenaire… et un simple prestataire.
Conclusion — Vous avez une idée ? Mettez-la à l’épreuve.
On ne vous demandera pas un cahier des charges.
Juste d’être là, avec une idée à challenger, une envie de faire, et l’énergie d’aller vite.
Le reste, on le construit ensemble. On le teste. On l’améliore. Ou on le jette.
Parce qu’il n’y a pas de succès sans confrontation avec le réel.
Et que le vrai luxe aujourd’hui, ce n’est pas un beau produit.
C’est un produit qui trouve son marché.
Et si ce rendez-vous changeait la donne ?
Choisissez un créneau, et voyons si on peut faire bouger les lignes ensemble.
Carnet de bord — Le blog des produits qui avancent

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